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Brexit: le jour de la décision

En ce moment, le monde entier a les yeux tournés vers Londres. Les 650 députés de la House of Commons vont décider du sort du gouvernement britannique et de l’accord de Brexit négocié par l’UE. L’issue du vote parlementaire est encore très incertaine. DACHSER est toutefois paré à tous les scénarios.

Brexit: le jour de la décision

«Take back control» – reprendre le contrôle. Voilà le slogan de la campagne menée par les partisans du Brexit il y a de cela deux ans et demi. Ce regain de souveraineté devrait permettre au Royaume-Uni de jouir d’une nouvelle croissance dynamique et de mettre fin une bonne fois pour toutes à la bureaucratie de la machine européenne ainsi qu’aux milliards versés à Bruxelles chaque année. Toutefois, à l’époque déjà, les économistes mettaient en garde contre les dangers d’une sortie de l’UE. Une rupture brusque et non réglementée avec l’Union européenne après plus de 40 ans aurait notamment de lourdes conséquences des deux côtés de la Manche.

Sur la corde raide

Une petite majorité d'électeurs britanniques se sont toutefois laissés convaincre par la perspective d’un regain d'indépendance et ont voté en faveur d’une sortie de l’UE en juin 2016. Dorénavant, presque quatre mois avant la date de sortie prévue, à savoir le 29 mars 2019, la décision quant à l’avenir des relations entre l’UE et la Grande-Bretagne est sur la corde raide. L’accord de sortie, fruit d'une négociation laborieuse, fait débat. Le pays n’est-il pas encore trop lié aux règles et directives qui émanent de Bruxelles? Est-ce le prix à payer pour assurer la continuité des relations commerciales avec le continent? Comment s’assurer qu’il n’y aura pas de nouvelle frontière entre l’Irlande, qui reste membre de l’UE, et l’Irlande du Nord, ou encore de barrière entre l’Irlande du Nord et l’île britannique? Ce regain de souveraineté doit-il forcément s’accompagner d’un compromis boiteux?

L’accord est largement controversé, raison pour laquelle une potentielle majorité reste incertaine malgré la campagne intensive de Theresa May, la Première ministre britannique. Mais que se passera-t-il si le parlement britannique répond par la négative? Les observateurs estiment qu'il y a peu de chances qu’un nouveau référendum à propos du Brexit soit organisé. La majorité gouvernementale semble également vouloir éviter un nouveau scrutin. La plupart des députés semblent ne pas être en faveur d’un Brexit trop brutal, sans accord. Un nouveau projet au parlement britannique début 2019, encore plus proche de la date de sortie, serait une autre option dans le cas où aucune majorité ne serait trouvée pour l’instant. Et pourtant, l’heure tourne.

Un moment de répit grâce à l’accord?

L’accord négocié poursuivrait principalement un objectif: accorder plus de temps à toutes les parties concernées. En effet, un accord commercial devrait être conclu durant une période transitoire allant jusqu’au 31/12/2020 et peu de choses changeraient au niveau de l’économie et de la logistique. Le marché unique, avec tous les avantages qu’il présente grâce à la circulation transfrontalière des marchandises, resterait intact et les règles en vigueur perdureraient. Durant une telle phase transitoire, qui pourrait être prolongée jusqu’à fin 2022 maximum, toutes les parties devraient à nouveau se retrouver autour de la table afin de conclure un futur accord de commerce.

Ce «soft» Brexit serait un énorme soulagement pour les chaînes logistiques vers et depuis l’île. Un «hard» Brexit aurait quant à lui de lourdes conséquences sur la circulation des marchandises. Selon ce scénario pessimiste sans accord, la Grande-Bretagne devrait être considérée du jour au lendemain comme un pays tiers selon les règles de l’OMC, avec tous les impôts, droits de douane et autres dispositions que cela implique. Cela se traduirait par d’importants retards au niveau des frontières, et ce probablement déjà plusieurs semaines avant la date de sortie prévue fin mars, lorsque les réserves et les quantités minimales de stock auront augmenté et les capacités de transport diminué.

 DACHSER se tient prêt

L’incertitude est totale en ce moment. Les entreprises qui exportent depuis et vers la Grande-Bretagne n’ont d’autre choix que de se préparer à toutes les éventualités. DACHSER y aide ses clients dans la mesure du possible. «Au vu de l’incertitude de la situation politique, nous nous préparons à tous les scénarios», explique Wolfgang Reinel, Managing Director EL North Central Europe chez DACHSER. «Nous sommes en mesure de nous adapter de manière flexible à ce défi. Grâce à notre réseau européen dense, nous pouvons dévier les transports si besoin et recourir aux ressources nécessaires à cet effet». Cela vaut également pour l’Irlande du Nord, qui est actuellement desservie par la filiale DACHSER Johnston Logistics. Parmi les options possibles, on compte notamment la création de points de transition supplémentaires ainsi que l’augmentation des capacités de stockage afin de pouvoir garantir le transport des marchandises depuis le continent vers l’île, même dans des conditions difficiles. DACHSER peut également soutenir ses clients en matière de douane. «Nous disposons de l’expérience et des processus nécessaires afin de réduire au maximum les dérangements. Cela comprend notamment notre statut d’AEO en Grande-Bretagne et dans de nombreux pays membres de l’UE, afin de garantir un dédouanement le plus rapide possible et sans heurts. De plus, nous investissons davantage dans le personnel et l’informatique», ajoute Monsieur Reinel.

Il est toutefois difficile de dire à quoi les parties concernées doivent s’attendre dans les semaines à venir. Peu importe la décision politique qui sera prise, il n’y a aucune raison d’envisager un scénario catastrophe. Selon Wolfgang Reinel: «Nous suivons l'évolution de la situation de très près et nous concertons avec les départements concernés chez DACHSER tout en restant en contact étroit avec nos clients. Le Brexit est indéniablement un nouveau défi peu banal. Nous avons cependant pris toutes les mesures possibles afin de continuer à garantir la fluidité du transport des marchandises depuis et vers la Grande-Bretagne. En cas de «hard» Brexit, nous nous attendons à devoir accuser des retards considérables dans la circulation des marchandises.»

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