L’arrimage des marchandises en quelques mots

L’arrimage des charges n’est pas seulement prescrit par la loi, il fait également partie intégrante de notre service à la clientèle et relève de la responsabilité sociale de chaque collaborateur. Il permet d'éviter d’endommager les biens transportés, mais protège également tous les usagers de la route. C’est pourquoi les collaborateurs du dépôt et les chauffeurs suivent régulièrement des formations sur le thème de l’arrimage des charges.

Les dix points suivants reviennent sur ce à quoi il convient de rester attentif lors de l’arrimage de charges:

1. Une charge – qu’elle soit petite, grande, encombrante ou lourde doit, tout comme les différents équipements utilisés pour l’arrimage et dispositifs de chargement et déchargement, être disposée et arrimée dans l’espace de chargement de manière à ne pas glisser, basculer, se décaler, rouler, chuter ou provoquer des bruits évitables, et ce même en cas de freinage brusque ou de changement de direction soudain.

2. Lors du transport d’un chargement, sa masse se transforme en force. C’est une loi de la physique. Au démarrage, dans les virages et lors des freinages, des forces apparaissent contre lesquelles il est possible de lutter en prenant les mesures d’arrimage décrites par la suite.

3. De manière générale, quatre facteurs physiques doivent être pris en compte lors du transport:
a) les forces d’accélération, centrifuge et de décélération : lorsque le chauffeur freine, le poids du chargement s’exerce 0,8 fois vers l’avant dans le sens longitudinal. Lors des virages ainsi qu’au démarrage, le poids du chargement s’exerce 0,5 fois.
b) le frottement : plus celui-ci est important entre le chargement et le sol du véhicule, meilleure sera la stabilité. Le frottement – ou force de rétention – est assuré, entre autres, par des « matériaux antidérapants ». Cependant, la force de frottement ne peut maintenir que 60 % au maximum du poids de la charge. De plus, résidus d’huile, humidité, givre, gel ou saletés réduisent la force de frottement.
c) Stabilité de la charge : le chargement est stable lorsque la hauteur du centre de gravité est inférieure à la moitié de la largeur de sa surface. Le coefficient de stabilité doit également être pris en compte.
d) Force d’arrimage et force de prétension : la force d’arrimage est la force devant être exercée au moyen des mesures d’arrimage. Celle-ci résulte des forces d’accélération, centrifuges et de freinage après déduction de la force de rétention liée au frottement. Des mécanismes à cliquet ou tendeurs d’arrimage sont utilisés pour générer la force de prétension.

4. Dans le cadre de l’arrimage des charges, une différence est faite entre arrimage mécanique, arrimage par gravité et arrimage combiné.

5. L’arrimage mécanique des charges est garanti par un chargement sans vides ou par un arrimage direct.

6. Un arrimage des charges par gravité afin de l’empêcher de glisser, est possible en associant un chargement le plus complet et sans vides possible avec les parois latérales et avant du véhicule. Des sangles d’arrimage, barres de calage et barres de verrouillage peuvent ici être utilisées comme équipements. Des coussins de calage et matériaux antidérapants, tels que des tapis de sol, peuvent être utilisés afin d’empêcher le chargement de se déplacer sur la surface de chargement.

7. En cas d’arrimage direct, le chargement est maintenu dans sa position sur la surface de chargement au moyen d'éléments d’arrimage. Les barres de blocage ou la paroi avant, sont remplacées par des sangles délimitant l’espace de chargement.

8. L’arrimage des charges par adhérence au sol est assuré par un arrimage plaquant les marchandises sur la surface de chargement du véhicule. Le chargement est ici appuyé sur la surface de chargement, augmentant la force de frottement. Un « matériau antidérapant » doit en principe être utilisé ici pour réduire la durée et les équipements requis pour l’arrimage.

9. L’emballage des marchandises par l’expéditeur, contribue également pour une large part dans la sécurité des marchandises. Ce dernier doit correspondre aux sollicitations physiques alternées habituelles lors des transports et transbordements de marchandises. En font partie les vibrations et secousses liées au transport lors des accélérations transversales et longitudinales, les manœuvres de freinage et changement de direction brusques visant à éviter un accident ou une situation dangereuse, ainsi que les rebonds des unités de chargement. La marchandise doit être emballée de manière compacte sur son support de chargement – une palette, par exemple – afin d’être protégée contre tout facteur lié à sa manutention et son transport.

10. En cas d’arrimage inadapté des marchandises, le chauffeur, le personnel en charge du chargement et l’expéditeur sont tous responsables.

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